Dès la naissance, l'enfant est doté d’un « esprit absorbant » qui lui permet de capter toutes les impressions reçues dans et par son environnement.

On dit communément que le petit enfant est une « éponge » et cela s’avère véridique. 

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Cette théorie s’étaye aujourd’hui grâce à l’avancée des neurosciences qui mettent en exergue l’extraordinaire « plasticité cérébrale » du très jeune enfant.
Il dispose alors d’une remarquable faculté d’assimiler, de s’imprégner et d’intérioriser tout ce qui l’entoure.

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En se basant sur ce principe , Maria Montessori comprit l’importance de fournir à l’enfant, dès son plus jeune age « un environnement préparé » pour assouvir et répondre à cette soif d’appréhender par lui même le monde dans lequel il arrive.

Les êtres humains possèdent certaines prédispositions qui sont universelles, naturelles et instinctives dès la naissance.
Ces tendances demandent à être prises en compte pour satisfaire des besoins spécifiques, au-delà des seuls besoins fondamentaux et physiologiques (nourriture, sommeil, hygiène...)

 

Les tout petits enfants y sont particulièrement sensibles, et l’accès à ces désirs leur apportent un fort sentiment d’épanouissement.

Le besoin d’exploration: l’orientation, le mouvement, l’ordre, la curiosité.
Le besoin de travail : le toucher, l’imitation, la répétition, la concentration, l’exactitude, l’auto-perfectionnement.
L’esprit dit « mathématique » ou" je manipule pour comprendre": l’imagination, l’abstraction, le contrôle physique et psychologique sur les choses.
La vie sociale: la culture, la communication, le rapport à l’autre, le partage.
Le besoin créatif : l’art, la musique, la danse, le chant, l’expression physique, la création graphique.

Durant cette phase l’enfant change énormément, ses dents poussent,  il apprend à manger solide et diversifié, à s’asseoir, à ramper, à marcher…

A travers la manipulation,  le jeu et l’imitation, il développe sa motricité globale et fine, en parallèle son langage se développe, lui permettant de s’exprimer de plus en plus efficacement et  ainsi de communiquer avec  plus d’aisance.

C’est durant ces années cruciales, que se développent certaines facultés mentales comme la mémoire, la volonté , l’ordre, la raison…
l’enfant est alors un observateur et un explorateur passionné.

Pour répondre à  son besoin capital d'équilibre émotionnel, le tout petit a aussi particulièrement besoin d’amour, d'attention, de tendresse, de proximité, de protection, d’un sentiment de sécurité physique et affective.

Sa maturité émotionnelle encore loin d'être acquise, se doit être entourée de bienveillance et d'être accompagnée d'une connaissance et d'une reconnaissance des états émotionnels qu'il éprouve.

 

Les premières années de la vie constituent une phase unique de développement et d’apprentissage.
L’enfant commence à marcher, à parler et réalise une quantité de progrès sans enseignement, il croît de et par lui même..

Durant  ces périodes intenses, il est particulièrement sensible et réceptif à certaines activités.
Ces fenêtres d’opportunités lui offrent des moments de grande curiosité accompagnés d’une extraordinaire faculté de concentration.

Il existe 4 grandes périodes sensibles :

La période sensible du langage de 0 a 6 ans environ: stimulation du désir et de la capacité à communiquer par l’emploi de mots justes, de chants, de la lecture, de la musicalité du langage...

La période sensible de l’ordre et la propreté entre 6 mois et 3 ans: stimulation de l’ordre intérieur par un ordre extérieur. Routine et stabilité quotidienne, rituels, habitudes, rangement , nettoyage...

La période sensible de l’éveil et du raffinement sensoriel de 0 à 4 ans: stimulation des 5 sens : toucher, goût, odorat, audition, vue

La période sensible du mouvement entre 18 mois et 4 ans: stimulation du contrôle du mouvement, motricité globale et fine, dextérité, délicatesse et précision

Pendant toutes ces phases, l’enfant acquiert des outils pour s’adapter, se construire, développer sa volonté et son intelligence.

Profiter pleinement de ses périodes est un atout.
L'assistante maternelle qui a la responsabilité de son co-développement est donc un observateur privilégié des signes annonciateurs de ces périodes et sait mettre à sa disposition les conditions favorables de mise en relation avec l’objet de sa curiosité et de sa volonté d’apprendre.

 

S’inspirer de la méthode Montessori pour les tout petits, c’est d’abord en comprendre les attitudes et les enjeux pour mettre en œuvre les principes essentiels au développement équilibré de l’enfant.

« Sois mon guide, pas mon maître"
Pour être en harmonie avec les besoins de l’enfant, l’accompagnant doit se mettre à son service pour le guider dans son évolution intellectuelle.
Il se doit de repérer les fenêtres d’opportunités qui se manifestent et les stades de développement spécifiques de chaque enfant pour lui présenter du matériel ludique et pédagogique en cohérence avec son propre rythme.
Une fois le matériel présenté, l’accompagnant est dans une posture de retrait.
Il ne se substitue pas à la découverte de l’enfant, il encourage et ne relève pas les « erreurs » car chaque matériel choisi est auto-correctif, ce qui favorise la confiance en soi de l’enfant.
A partir du moment ou une activité adaptée à sa progression a été présentée à un enfant, il est libre de la choisir et de la répéter autant de fois qu’il le désire, jusqu’à ce qu’il la maîtrise suffisamment et s‘en désintéresse naturellement. Puisqu’il est inspiré l’enfant est concentré, maître de ses choix et ses envies.

Le respect de cette concentration est bénéfique au développement de l’activité cérébrale des jeunes enfants. L’accompagnant à conscience qu’interrompre celle-ci, induit la distraction et le manque d’attention future.

Les jeux et matériels en libre service sont renouvelés en fonction de l’observation de l’appétence de l’enfant.

"L’adulte est un modèle"
Il s’agit de mettre l’accent sur la bienveillance, l’empathie et la courtoisie. L’accompagnant agit comme un modèle par sa posture, son langage, sa façon de s’adresser à l’autre car l’esprit absorbant de l’enfant retient tous ces comportements.

"Les neurones miroir"
Le tout petit apprend par imitation notre langage verbal et non verbal, nos mimiques, nos actions, tous nos comportements. L’attitude de l’accompagnant à donc un grand rôle jouer dans la construction de sa personnalité et demande une implication responsable.

"La liberté et ses limites"
Entre fermeté et bienveillance, il ne s’agit pas de laisser un enfant sans repères. Le tout petit a besoin de temps et de soutien pour comprendre et intégrer des règles précises.
L’accompagnant fortifie l’autonomie de chacun dans un cadre souple et résolu qui incite l’enfant à repérer les consignes et s’auto-contrôler au fur et à mesure que ses capacités s’activent.
Il est essentiel de croire dans la bonne volonté de l’enfant, dans son intelligence, dans sa joie de contribuer et d’être apprécié.

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Pour qu'un tout petit se sente épanoui, il lui faut la plus grande indépendance possible pour se construire, dans un environnement simple et ordonné qui lui offre un panel de stimulations, sans sur-stimulation.

L'enfant est avide d’activités avec un but défini, d’expériences concrètes de la vie réelle, correspondant à son besoin d'imitation entre autres.

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Tout cela participe à la construction de l’estime de soi, de la confiance en soi et vers les autres, indispensables à la curiosité et à la joie qui animent un enfant qui grandit.

Ce sont les bases naissantes d'une expérience de vie positive pour l'adulte en devenir, qui aura bénéficié d'une attention particulière tournée vers l'évolution de sa personnalité propre et l'auto détermination.

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L'enfant est acteur de son développement à son rythme, il découvre et acquiert par lui même les connaissances utiles de son environnement.

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